Noeud sur fikir

 

" Au cours de ma résidence à Addis Abeba, j’ai créé la pièce Noeud sur fikir. Elle est constituée d’émotions tissées en temps réel. Entrecroisements de fibres et entrelacements de vies.

Un canevas pour le terme “amour” - Fikir, en amharique -, qui peine à contenir toutes les émotions qu’il embrasse. Noeud sur fikir est une tapisserie liée au corps, de par sa fabrication et de par sa mise en mouvement. Son activation, sur les îles du Frioul, représente: palpitations, pincements au coeur et grandes envolées.   

 

Spectateur, vois cette pièce en son intégralité. Sa constitution, son processus, les dites imperfections, celles que je regarde avec affect, mais qui te sont en somme indifférentes. Les creux et les recoins. Les rides souriantes et les vallées de larmes. Je veux que tu aimes, comme j’aime, irrépressiblement, que tu explores, que tu ressentes, que tu t'imprègnes. Et surtout, que tu aimes aimer. "

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Je crois en la réparation

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CASSÉE

JE PROLONGE LA VIE

DE L'OBJET BLESSÉ,

JE CROIS EN LA RÉPARATION.

JE DÉCOUVRE L'AFFECTION IMPARFAITE, 

JE L'EMBRASSE

ET ME JETTE DANS LE VIDE.

DANS MA CHUTE, 

JE ME DÉBARASSE DES HÉRITAGES

ET MAUX DANS MA POITRINE.

JE CHOISIS DE VIVRE, 

PARCE QU'EN FIN DE COMPTE, 

PERSONNE N'ÉCHAPPE À LA DOULEUR

ET POURTANT, 

NOUS N'OSONS PAS TOUS AIMER.

LA RÉVOLUTION VIT DANS LE MOUVEMENT.

JE CROIS EN LA RÉPARATION.

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Je crois en la réparation est un manifeste du mouvement, lié aux déconstructions des latitudes Sud. Utilisées aussi bien en Afrique de l'Est qu'en Mésoamérique, les tonalités des façades de terre et la meule en pierre représentées, évoquent l'attache entre ces deux espaces.

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L’artiste a collaboré avec les céramistes Saitu, Gete, Tezeta. 

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