Camouflag est une œuvre textile mesurant 1m50 sur 2m, qui a pour fonction d'en couvrir une autre. Une œuvre que l'on assume plus, qui nous fait honte, qui nous gène, que l'on a tout simplement plus envie de voir. Une sorte de camouflage très voyant (hyper flag!) qui viendrait subtilement nous demander s'il n'y a pas des œuvres qu'il faudrait couvrir. C'est quoi tes red flags dans l'art ?

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Camouflag c'est peut-être un camouflage raté. Un camouflage absurde. Un camouflage nommé avec une patate chaude dans la bouche, « un camouflag », quelque chose qui peut rester en travers de la gorge.

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Camouflag c'est peut-être aussi une tentative audacieuse, un protocole stratégique pour que mon travail se retrouve par-dessus d'autre œuvres et bientôt partout. Camouflag c'est peut-être une continuité de mon projet Adrian Cadet. Pour explorer la figure de l’artiste, je divise ma pratique en plusieurs dualités fictives : Il y a la mienne (Léonard Rachex), celle de mon alter ego artiste (Adrian Cadet), et enfin une plus entrepreneuriale (©Léon'art).

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Camouflag c'est peut-être le rêve de tout artiste carriériste...

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Recherche éthique, poétique ou egotrip, on ne sait pas trop avec Camouflag.

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Sommes-nous face à une pièce artistique ou trois ? Le tableau tissé, l'œuvre qui le recouvre, et le mariage des deux qui vient alors créer une troisième pièce ?

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Dans tous les cas, Camouflag est un projet artistique qui a une fonction : couvrir. C'est presque un objet usuel.

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Après tout, Camouflag c'est peut-être un travail artistique qui voudrait être un produit de consommation.

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Camouflag c'est certainement une réflexion sur la fabrique d'une œuvre.
 

L’artiste est appelé dans le cadre de cette résidence, à collaborer avec un métier d’art pour aboutir à la création d’une œuvre commune. Pour cela, Le Centre a fait appel à Fiaccre Accalogoun, un tisserand d’Abomey.

Le projet a été supervisé par l’expertise textile de Adonon Constant.